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DE BEURI III. [ 1586*] 31 *J
pour le publier; mais qu'à ce faire il avoit été forcé par la nécessité de ses affaires. Partant, les prioit de ne plus tant faire les rétifs à publier cet edit, Ieur promettant que, la nécessité passée, il les réduiroit tous à l'ancien nombre. Louis Chandon, president dudit conseil, quoy que le plus jeune, toutesfois, chargé par les presidens Bouchet et Barjot, porta la parole, et supplia très-respectueusement le Hoy de leur pardonner; mais vertueusement remontrant [que ce quils avoient si longuement différé de publier cet edit n'étoit procedé d'aucun mépris de ses commandemens, car ils lui avoient toujours été et étoient très - humbles et obéissans serviteurs : mais de ce qu'ils ne voyoient aucune apparence d'augmenter leur nombre, vû] qu'ils étoient en nombre plus que suffisant pour satisfaire à leurs charges, dont ils s'étoient acquittés le mieux qu'ils avoient pû; [et de fait, qu'ils ne s'étoient point encore ap perçus qu'aucun, ni méme Sa Majesté, eût oncques reçu mécontentement -de faute qu'ils eussent faite. ] Mais que, pour assouvir l'avarice de ceux qui aboïoient après ces états de nouveau érigés, librement et libéralement ils remettoient leurs offices entre les mains de Sa Majesté, [le priant très-humblement de disposer d'iceux à sa volonté.] Et ce dit, tous mirent leurs cornettes sur la table. A quoy le Roy fit réponse que cette remise ne luy étoit aucunement agréable, et que son intention étoit qu'ils continuassent l'exercice de leurs états comme ils avoient commence; et qu'il se con-tentoit bien de leur service.
Sur la fin de ce mois de juillet, l'edit de création de douze substituts au parlement, du 16 juin, se réveilla; et furent envoyés à Longuejoue, a Breton, Loisel et
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